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Vous l’avez sûrement déjà entendu : pour retrouver du confort thermique et réaliser des économies d’énergie, il faut veiller à ce que sa maison soit bien isolée. S’il est vrai que personne ne souhaite vivre dans une passoire thermique, humide et difficile à chauffer, une maison trop isolée peut également entraîner son lot de désagréments. Voici comment la surisolation peut faire apparaître de nouveaux problèmes dans votre maison, notamment l’humidité.
Sommaire
Travaux d’isolation : attention à ne pas tomber dans l’excès
Les conséquences d’une maison trop étanche
Maison trop isolée : comment retrouver le bon équilibre ?
Travaux d’isolation : attention à ne pas tomber dans l’excès
En principe, isoler sa maison constitue toujours une bonne initiative. En effet, une mauvaise isolation est synonyme de déperditions de chaleur importantes en hiver, de pièces difficiles à rafraîchir en été, et d’une sensation d’humidité persistante liée aux infiltrations d’air. À l’inverse, une bonne isolation permet de stabiliser la température intérieure et contribue à protéger le logement contre l’humidité. C’est également une très bonne solution pour économiser sur les factures de chauffage et réduire les émissions de gaz à effet de serre de sa maison !
Cependant, trop isoler sa maison peut s’avérer contre-productif. En multipliant les couches d’isolants, et en bouchant chaque interstice, l’habitation finira par devenir totalement hermétique. L’air intérieur, qui trouvait naturellement sa sortie auparavant, ne peut plus circuler et reste piégé dans la maison, tout comme l’humidité.
C’est une situation que l’on constate souvent dans les maisons anciennes. Construites avec des matériaux traditionnels et respirants (pierre, chaux, bois, etc.), elles disposent d’une ventilation naturelle permanente grâce à leurs murs “vivants” et à la petite porosité de leurs ouvertures.
Mais lorsque ces maisons sont trop isolées, elles ne bénéficient plus de cette ventilation naturelle. Or, la plupart de ces bâtiments ne sont pas équipés de systèmes de ventilation. C’est là que les problèmes apparaissent : l’air humide reste piégé et le confort du logement se dégrade, parfois en quelques mois seulement après les travaux.
Les conséquences d’une maison trop étanche
Une qualité de l’air dégradée
Une maison trop isolée peut être comparée à un bocal fermé. L’air intérieur, naturellement chargé en polluants, en poussières, en COV (issus des matériaux ou du mobilier), et en vapeur d’eau se concentre et devient de plus en plus nocif.
Par conséquent, on respire un air “vicié”, bien plus pollué qu’à l’extérieur. Cela peut se traduire par une sensation d’inconfort, des maux de tête, de la fatigue, ou encore l’aggravation de troubles respiratoires comme l’asthme ou les allergies.
→ Cet article pourrait vous intéresser : La pollution de l’air intérieur, problème de santé publique majeur
Condensation, moisissures et dégradations
L’autre conséquence d’une maison trop isolée, c’est la présence de condensation. Chaque jour, une famille produit plusieurs litres de vapeur d’eau : en cuisinant, en se douchant, en faisant sécher le linge, ou tout simplement en respirant. Si elle n’est pas évacuée quotidiennement, cette humidité reste en suspension dans l’air, puis finit par se déposer sur les surfaces froides : vitres, angles de murs, plafonds… Peu à peu apparaissent des taches sombres de moisissures, de la peinture qui cloque, voire une dégradation du plâtre ou du bois.
Maison trop isolée : comment retrouver un bon équilibre ?
Lorsqu’une maison devient trop étanche, le premier réflexe est souvent d’aérer plus souvent. Certes, le fait d’ouvrir en grand quelques minutes chaque jour permet de renouveler partiellement l’air, mais cela ne règle pas le problème de fond : l’humidité se reforme en continu et l’air se charge à nouveau en polluants.
Quant à laisser une fenêtre entrebâillée en permanence, il s’agit d’une fausse bonne idée : on annule alors les bénéfices de l’isolation, on refroidit les murs, et la consommation énergétique repart à la hausse.
Pour corriger le déséquilibre d’une maison trop isolée, il faut regarder du côté de la ventilation. Lorsque l’habitation a été conçue sans intégrer de ventilation mécanique, comme ce peut être le cas dans les maisons anciennes, il sera indispensable d’en installer une.
Si un système de ventilation existe déjà, mais que les problèmes de condensation persistent ou s’aggravent, cela signifie qu’il est inadapté, vétuste, ou mal entretenu. Vous pouvez alors commencer par vérifier l’état des gaines, des grilles d’aération et des bouches d’extraction, et contacter l’entreprise chargée de sa révision.
Si cette première solution s’avère insuffisante, vous aurez alors besoin de remplacer votre système de ventilation par un modèle plus moderne et plus performant. En effet, après des travaux d’isolation, un plus grand débit d’air dans la maison peut s’avérer nécessaire. C’est pour cette raison que MaisonSûr préconise à ses clients l’installation d’une VPH (Ventilation Positive Hygroréglable).
Mieux qu’un simple système d’aspiration continu comme la VMC simple flux, la VPH adapte automatiquement le débit d’air en fonction des besoins du logement. Elle présente également l’avantage d’intégrer un filtre pour débarrasser l’air de ses polluants. C’est donc la garantie de respirer un air sain, dépollué et déshumidifié.
→ Pour approfondir le sujet : Système de ventilation VMC ou VPH : comment choisir ?
Si vous envisagez des travaux d’isolation, souvenez-vous qu’une maison trop isolée n’est pas forcément une solution enviable. La clé d’une maison saine réside dans un bon équilibre entre l’isolation, le chauffage et la ventilation.
Vous souhaitez bénéficier des conseils d’un expert pour savoir par où commencer vos travaux ? MaisonSûr vous propose un bilan gratuit de votre maison : un expert prend le temps de faire le tour de votre maison pour analyser son fonctionnement, et vous fait part de ses préconisations. Notre but ? Vous aider à prendre les bonnes décisions au bon moment pour conserver une maison confortable aussi longtemps que possible.